Le grimoire
derrière la symétrie indue de mon visage
se joue la comédie au spectateur ultime
symphonie de silence d’un théâtre d’ombres
sous la façade ouvrée de ma mélancolie
surgit un escadron aux pieds enracinés
bambous désenchantés d’un jardin souterrain
au-delà de la porte ouverte à mon mystère
planent des parfums d’encens qui ne s’échappent pas
bâtonnets moribonds des élans refoulés
sur l’autel évasif de mon intimité
est posé un grimoire qui dort sans être lu
prières d’avenir aux lecteurs disparus !
Commentaire de l'auteur : Ce n'est pas le contenu du grimoire qui a de la valeur en soi, c'est l'organisation des chapitres, les thèmes récurrents ou encore le fil rouge de l'histoire. En un mot, c'est la trame. Voir la trame de sa pensée, c'est comprendre le monde et vivre, enfin, délivré de la peur. L.