22 janvier 2015
Ce matin-là
Ce matin-là
deux silhouettes ont toqué
de leurs longs manteaux noir ébène
ont surgi des kalashs
— des kalashs
la mitraille
Ce matin-là
des crayons sont tombés
sous la pluie drue des croquis
ont giclé des encres
— des encres
et des doigts
Ce matin-là
les mains sur les yeux
par-delà l’odeur de poudre
ont coulé des larmes
— des larmes
sans sanglot
Ce matin-là
deux ombres sans talent
de leurs caricatures de vie
ont noirci des journaux
— des journaux
d’esprits libres
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