Chute !
Du palier chaque marche était un banc de sable
ça descendait mollo, c’était bien rigolo
quatre pattes à rebours par crainte d’un faux pas
l’escalier de la vie s’enfonçait dans l’opaque
La lumière suivant juste la bonne marche,
la mélodie jouait la descente infinie
Il suffisait alors de se laisser porter
Sautillant, léger, gai, et de plus en plus bas
Mais aujourd’hui l’allure est de plus en plus vive
ça descend crescendo, ça dévale et ça court
les degrés dégringolent, Chopin est au piano !
les marches d'escalier se feraient plus étroites ?
mais où nous conduit donc cet escalier maudit ?
note après note, blanche après noire, noire après blanche
vers après vers, pied après pied, pas après pas
à la fin de la chute, le seul mot sera « chut ! »
JL : en illustration, l'escalier fractal de Noether