22 mai 2016
Par-delà mon écorce...
Mon projet ne saurait s’estimer à l’aune d’une vie
il ne peut se compter ni en mois ni en année, rien de moins que des siècles
tel un serment sacré, je le poursuis placide et résolu,
au-delà de mes jours, par-delà mon écorce, mue après mue, anneau après anneau
pointant mes racines curieuses toujours plus bas - dans les entrailles ocres et humides
plongeant mes griffes invasives toujours plus haut - dans le sein de nuit et de cobalt
séquoia millénaire, je demeure croissant, tel un sarment d’amour pérenne
peu m’importe hâches, scies, tronçonneuses des élagueurs
je me construis et reconstruis sempiternellement
voyageur immobile en route pour l’ici
Publicité
Publicité
Commentaires