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Jean Lezurc

4 septembre 2018

Voleur de Signes

Voleur de Signes
Rejoignez aussi mon réseau sur LINKEDIN : Jean Ferrandi 费汉迪 Jean Lezurc جان لوزيرك Merci à M. Joël Bellassen pour cette belle rencontre du 5 juillet 2018 ! Actu 2018 ! Une nouvelle aventure littéraire commence... "Je suis impressionnée. On est vraiment...
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16 octobre 2018

Le goûter

Entre mer et garrigue

Entre étang et canal

Ils marchaient côte à côte,

Alertes,

Sous l’ombrage des pins.

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Respirant le soleil

Jusqu’au bout de l’été

Ils savaient que le temps,

Trop court,

Etait leur bien commun.

 

Après avoir passé

La tombe des Noyés

Ils grimpèrent un talus,

Où l’herbe,

Leur servirait de couche.

 

L’un ouvrit sa besace

Et sortit la brioche ;

L’autre le renversa,

Et preste,

Lui goûta le téton.

 

Quelques mies de brioche

Autour du bouton rose

Suffirent à leur bonheur,

Parfum,

Entre écume et résine.

 

Seuls, perdus hors du temps,

Soupirant lentement

Au rythme de la mer,

Leurs corps,

Se grisaient sous le vent.

 

Saveur d’éternité,

O combien éphémère !

Car voilà que jaillissent

Des voix, des mots, des rires…

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Seraient-ce des intrus ?

Trop tard !

Le régal est gâché !

Autant – alors – tout remballer

Et reprendre la route,

La route vers la mer,

La route vers l’amer.

13 juin 2018

Le nez dans les roues

Jeune, je n’avais qu’une envie :

élargir ma vision sur le monde des Hommes,

comprendre ses rouages, saisir sa mécanique

qui tourne sans arrêt sans arrêt sans arrêt…

à l’essence du mal, au gaz de la bêtise

 

Jeune,

c’était mon ambition de chevaucher la bête,

d’avoir les rennes en main et de lui dire : « Hue ! »

je l’aurais tapoté,

son cou aurait fléchi réfléchi réfléchi…

pour brouter la bonne herbe, sentir la terre humide

 

Vieux, j’ai compris aujourd’hui

que ce rêve est perdu

et que l’homme est un loup qui suit l’odeur du sang

plus je sais plus j’ai mal, alors autant crevé tant crevé tant crevé…

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en oubliant ma vie qui n’est qu’une survie

 

Vieux, je ne sais plus que faire :

une ombre dans le dos me reluque sans bruit

Ne te retourne pas ! La main sur le guidon !

Fais rouler ton vélo ton vélo ton vélo…

le regard sur les pieds et le nez dans les roues !

5 juin 2018

Le coup de feu permanent

 

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Le coup de feu permanent : Une des émissions que j'ai réalisées dans le cadre de la série "Ma Chine à moi". Il s'agit de faire le portrait d'un Français qui vit et travaille en Chine. Bien sûr, on ne saurait guère sortir des schémas narratifs habituels. N'oublions pas que nous sommes sur CCTV, la voix du Parti Communiste chinois !

 

 

Commentaire critique

 

Il s’agit ici de raconter le parcours d’un étranger en Chine auquel on pourra s’identifier. Bien sûr, le personnage servira à renforcer l’image du Nouvel Eldorado que la Chine prétend être. A noter que l’étranger sujet de ce genre d’émission n’est jamais un subalterne. Il aura soit une profession libérale, intellectuelle, artistique, sera haut fonctionnaire ou bien chef d’entreprise. Les Chinois autour de lui seront soit des subalternes soit des partenaires, jamais des supérieurs hiérarchiques.

 

Le déroulement de l’émission :

 

1ere mise en appétit (PROMO)

D’abord, l’intro pour « mettre en appétit » : l’esprit d’entreprise + le marché chinois = promesse de réussite exceptionnelle « empereur de la restauration » (ce qui signifie, bien sûr, gagner un maximum de fric !)

1-       Nous commençons par le soir de la Saint-Valentin, dans un lieu où se côtoient Chinois et étrangers. (la Chine entend donner l’image d’un pays ouvert sur le monde) Notons toutefois que l’on ne voit pas de couple gay alors qu’il y en avait un ce soir-là dans la salle.

La St-Valentin et son romantisme : illustration de ce que pensent les Chinois sur la France – cliché destiné à rassurer l’équipe chinoise.

2-       Séance de travail : problèmes/solutions Personnellement, je trouve la séquence plutôt intéressante puisqu’il y a des interactions entre les Français et les Chinois.

3-       Question centrale à 6.33 mn : Pourquoi la Chine ? Ici, rien n’est imposé, et notre personnage répond que c’est le hasard qui l’a amené en Chine. Illustrations avec des prises de vue se bâtiments traditionnels et de grandes avenues avec beaucoup de voitures, bâtiments modernes, chinois amateurs de vin et grands chais.

4-       Sur les traces de son parcours : le café de la poste. Illustrations avec des photos d’un passé glorieux.

Illustration musicale : musique douce au piano, impression de convivialité et d’insouciance.

Interview d’ami : il s’est réinventé ici,… créé cet empire : très bonne formulation pour illustrer la légende chinoise.

2nde mise en appétit (PROMO)

5-       Projets en cours : + compte à rebours (à présent qu’on a pris en sympathie le personnage, suspense sur son avenir immédiat) illustration avec des ouvriers chinois en train de travailler.

6-      Basculement entre le côté travail et le côté famille : nous sommes dans l’intimité du couple (+ le bébé est un élément accrocheur !) mais rapide entre 2-3 séances de travail. Cliché là encore : il doit à contre-cœur se séparer de ceux qui l’aiment pour travailler. Illustration avec le bébé dans les bras, il n'a pas un moment de répit. Mise en scène ? On pourrait se le demander... Cela donne entout cas l'image d’un travailleur infatigable et d’un père accompli. Cerise sur le gâteau, il joue aux « papas-gâteaux » en chantant une comptine et en berçant son bébé.

Illustration de photos de famille « grande histoire d’amour ».

7-       Interview de la compagne. Questions intimes sur le couple avec en conclusion : « Je l’aime, j’aime la Chine ! »

Illustration photo avec la maman de 93 ans + séance skype ( la vieille maman est aussi un élément accrocheur)

 3ème mise en appétit (PROMO) « et là, le marché est illimité »

8-       Le compte à rebours final avant l’ouverture du nouveau resto / illustrations. Avec les images de la moto, nous avons en plus le sentiment d'un mouvement permanent.

9-       Travail en cuisine interaction français/ chinois avec en illustration des plats qui apparaissent comme par magie (+ gros plan que les clients).

10-   Interview : « Avant, c’était difficile de trouver de la viande bonne qualité, mais aujourd’hui c’est complètement différent »; là encore cliché sur la Chine : maintenant, c'est mieux qu'avant.

11-   Carrousel d’images pour illustrer sa vie trépidante.

12-   Conclusion : l’ouverture du nouveau restaurant, illustration qu’en Chine, tout se termine toujours bien (clients contents, partenaires chinois contents + bébé en touche finale) « Un nouveau succès à l’horizon / la Chine semble offrir des possibilités de développement infinis ».

Dernier extrait d’interview : illustration de la promesse « le marché est illimité ».

 

Le programme est censé convertir les esprits étrangers aux valeurs chinoises. Pour ce faire, on utilise les outils suivants :

  • Moyens narratifs et langagiers :

Le canevas (la formule, ce qu’on s’attend à trouver, le regard des Chinois)

-          Les étrangers sont heureux en Chine (implicite : ils ne l’étaient pas chez eux).

-          La Chine est le pays de tous les possibles (implicite : c’est mieux qu’ailleurs/ supériorité).

-          Après l’effort vient la récompense (implicite : plus d’argent, concept toujours associé au pouvoir et à la liberté).

-          La famille est le soutien indéfectible de l’individu (implicite : c’est le remède anti-solitude, la solitude étant confondue avec l’isolement).

-          Comparaison entre le passé et le présent (implicite : c’est mieux maintenant, idée de progrès continu).

-          Les accroches qui émaillent le récit : on focalise sur un événement qui va avoir lieu, ce qui permet de laisser planer un sentiment de suspense ; on utilise aussi des personnages particulièrement attendrissants : la mamie ou encore le bébé.

 

  • L’habillage ou autres moyens pour baliser la pensée, le ressenti et les émotions du public :

choix des images (montage) ; musique ; promo ; générique (Pour « ma Chine à moi », on voit un étranger/étrangère qui change de visages et marche toute seul au centre d’un « paysage chinois » qui défile – musique rythmée et métallique, futuriste.

 

  • La complicité plus ou moins consciente des étrangers :

-        Pour l’employé étranger qui participe activement au programme, la complicité est naturellement le produit du contrat entre l’employé et l’employeur.

-      Pour l’interviewé étranger, les raisons de sa complicité peuvent être multiple : 1/ la personne en question est crédule et croit sincèrement aux bonnes intentions de la Chine à son égard ; 2/ la personne est liée par un contrat tacite (comme c’est le cas ici) : vous parlez de moi et de mon  entreprise positivement et, en échange, je ne dis que des choses positives sur la Chine ; 3/ la personne interviewée a déjà intégré les habitudes locales et sait que tout propos négatif sera supprimé au montage. Elle va donc juste dans le sens des Chinois pour se débarrasser de cette corvée.

Cette adhésion des étrangers au projet chinois n’est donc rien d’autre qu’un leurre, qu’une mise en scène.

 

SOFT POWER CHINOIS

Pour conclure, on pourrait dire que le soft power chinois se veut une manipulation de masse — l’idée étant que les masses incultes ne peuvent qu’adhérer à ces quelques valeurs positives. On est décidément bien loin du soft power britannique construit sur une façon d’être et des valeurs démocratiques pleinement assumées, le tout accompagné d’une bonne dose d’autodérision. Tant que les Chinois ne rirons pas d’eux-mêmes, le soft power chinois ne pourra être que contre-productif. (En fait, dans l’état actuel des choses, seule la culture traditionnelle chinoise pourrait, sous ses différentes facettes, servir de vecteur. Hélas ! Il y a toujours des Chinois qui vous en refuseront l’accès sous prétexte que vous n’êtes pas nés Chinois !) Comment la Chine pourrait-elle convertir les esprits en clamant haut et fort que sa culture n’est pas universelle, mais d’essence supérieure ? Pour les Chinois d’aujourd’hui, les étrangers devraient se contenter d’être admiratifs et de se taire. Ainsi, dès sa montée en puissance, le projet chinois pour le monde est voué à être tyrannique et haï.

4 juin 2018

SOFT POWER CHINOIS

On pourrait dire que le soft power chinois se veut une manipulation de masse — l’idée étant que les masses incultes ne peuvent qu’adhérer à ces quelques valeurs positives. On est décidément bien loin du soft power britannique construit sur une façon d’être et des valeurs démocratiques pleinement assumées, le tout accompagné d’une bonne dose d’autodérision.Tant que les Chinois ne rirons pas d’eux-mêmes, le soft power chinois ne pourra être que contre-

China_soft_power-678x381productif. (En fait, dans l’état actuel des choses, seule la culture traditionnelle chinoise pourrait, sous ses différentes facettes, servir de vecteur. Hélas ! Il y a toujours des Chinois qui vous en refuseront l’accès sous prétexte que vous n’êtes pas nés Chinois !) Comment la Chine pourrait-elle convertir les esprits en clamant haut et fort que sa culture n’est pas universelle, mais d’essence supérieure ? Pour les Chinois d’aujourd’hui, les étrangers devraient se contenter d’être admiratifs et de se taire. Ainsi, dès sa montée en puissance, le projet chinois pour le monde est voué à être tyrannique et haï.

Voir le commentaire critique du "Coup de feu permanent" !

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25 mai 2018

Sous la caresse du couteau

Je vois entre mes mains nues lame d’acier froide

L’Opinel est ouvert, il faut l’utiliser

Feuille effilée d’argent pour couper mon pain blanc

Pour trancher dans la chair et nourrir mes entrailles

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Couteau qui me défend, couteau qui nous protège

Dont l’éclat de métal annonce le danger

Outil gratteur de bois qui inscrit dans l’écorce

Le nom qu’on m’a donné, mon cœur à partager

 

Couteau à affûter à la pierre des jours

Qui passent en grinçant et bordés d’étincelles

Ami révélateur aux propos incisifs

Couteau près de mes veines qui palpitent de sang

 

J'ai dit oui à ta lame et pour le temps qui reste

Vivre sous ta caresse en risquant ta morsure...

21 mai 2018

Ah le bon vin !!! 好酒啊 !!!

Une fois redescendu des étoiles, c’est toujours sur ce banc que me revient en mémoire cette soirée de juin 1990. On vient de passer les derniers partiels et les étudiants commencent déjà à quitter Montpellier pour rejoindre leurs destinations estivales. Pour moi, c’est la promesse d’une nouvelle soirée de solitude. Alors, au fond, pourquoi ne pas aller au Diagonal ? Nous sommes en pleine quinzaine du festival du cinéma chinois et j’ai vu que, pour l’occasion, le Diagonal rediffuse « Le sorgho rouge » de Zhang Yimou.

Il souffle ce soir-là une brise tiède qui annonce l’imminence de l’été. Je prends mon billet, je m’installe dans le fauteuil rouge et moelleux, j’attends bêtement au milieu de quelques dizaines d’inconnus, je jette un coup d’œil à ma montre Pérestroïka : 21h04. La seconde d’après voilà que la salle s’obscurcit enfin et que s’affichent sur l’écran de gros caractères chinois à l’encre rouge comme brossés au pinceau. Je ne sais à quoi m’attendre. Puis, une voix d’homme; un visage de femme; un tintamarre de suonas, de cymbales et de tambourins; un palanquin furieusement brinquebalé; des nuages de poussière s’élevant au-dessus du plateau de loess… La belle Jiu-er est sur le point d’être mariée à un vieux lépreux, propriétaire d’une distillerie de sorgho. Ainsi s’ouvre devant moi un monde qui ne peut ni plaire ni déplaire tant il m’est étranger.

À la 48ème minute du film, l’alcool de sorgho commence enfin à couler. Il est temps que les ouvriers rendent tribut au dieu de l’alcool. À la lumière des flammes du brasier, la dizaine d’hommes, torse-nus, maigres mais aux corps dessinés de muscles saillants, vêtus d’un simple pagne, se rassemblent, debout, le regard droit, devant son effigie - entre leurs mains, un bol de cet alcool sanglant qui vient d’être tiré. À l’unisson, ils lèvent bien haut leurs bols vers la peinture murale dans un geste d’offrande. C’est le signe que la cérémonie commence. S’élève alors un chant gutural, solennel, sacré… Ou plus exactement un dialogue chanté entre un chef de chœur et ses choristes :

-          Voilà entre nos mains le nouveau vin d’automne !  Et tous de reprendre en chœur :

-          Ah, le bon vin !!! 

-          Buvons notre vin !

-          D’une seule traite et sans tousser !!!

-          Buvons notre vin !

-          Il nourrit le yin et renforce le yang et l’on garde bonne haleine !!!

-          Buvons notre vin ! 

-          Comme un homme debout à Qingshakou !

-          Buvons notre vin ! 

-          Et même devant l’Empereur, on n'fera pas kowtow !!! 

Le chant sacré s'est transformé en plaisanterie de potache taoïste. « Ah, le bon vin !!! Le bon vin !!! » Et  voilà que les joyeux drilles descendent d’un trait leurs bols d’alcool avant de les briser violemment contre le sol de terre battue dans un concert d’éclats de rire irrévérentieux.

Je suis ému. Il me semble avoir entendu le chant gai et insolent de l’insecte qui n’a de cesse de bourdonner à l’oreille du géant pour l’empêcher de trouver le repos. Loin d’assommer les masses, l’alcool fait ici ouvrir les yeux, fait comprendre qu’il n’y a aucune différence de nature entre le serf et l’empereur. C’est un alcool de taoïste, frondeur, rebelle, porteur de vérité ; un alcool que l’esclave a lui-même produit et bu à satiété. Ainsi, l’espace d’un instant, le vin de sorgho rouge lui permet d’échapper à sa condition servile, non pas en l’endormant, mais en l’éveillant. Entre l'avant et l'après, entre les deux murs gris d'un long sommeil brutal, sous le joug de l'oppression ordinaire ne reste plus alors que la poésie infiniment légère du présent reconquis.

Ah le bon vin !!! 好酒啊 !!!

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24 avril 2018

L'homme à l'étoile

Debout sur le gaillard, le regard à l’affût

Il me semble le voir avec ses muscles nus

Il attend en silence, le visage impassible

Ses iris sont en feu, scintillants de paillettes

 

 

Qu’attend-il ? Que je vienne ? Que ma main le caresse ?

Que ma bouche le goûte ? Que mon nez le respire ?

 

 

Je sais si peu de lui — il est si loin, si proche

Tout ce que je voudrais, c’est l’avoir dans la poche

Et entendre son rire et ses mots enjoués

Et sa complicité toujours renouvelée

Ce présent qu’il rend beau par sa seule présence

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Mon ami plus qu’ami que l’on ne peut décrire

Juste l’imaginer voguant sur quelque mer :

La poitrine ouverte, tirant bien haut sa voile

Et vêtu — simplement — d’une petite étoile

 

 

   

16 octobre 2017

J'ai trouvé le sillon

Perdu aux quatre vents, balloté à leur gré

Jamais je n’ai posé ma Coque sur la boue

J’aurais pourtant voulu m’y rouler, m’y noyer

Et ne faire plus qu’un avec le lit de glaise

Bien trop longtemps hors d’Elle, j’avais faim de la Terre

Faim d’y mordre dedans et d’y boire son suc

Je rêvais de fusion de corps et de pensée

De franchir en silence cet abysse entre nous

Le « nous » entre deux moi, le regard qui se juge

Exécuteur de vie, créateur de néant !

Mais aujourd’hui, enfin, le vent est retombé

J’ai trouvé le sillon que la Terre a creusé

Plus rien ne me retient, la Morale est rompue

Il n’y a plus qu’à vivre ou mourir à soi-même

La Coque s’est brisée et mon Ciel a blanchi

De retour dans son sein, l’ Amour m’a consumé

En un cri de silence

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1 octobre 2017

Le cercle de la vie

Chaque battement de mon coeur

Est un point sur le cercle de vie

Je n'ai jamais été autre chose que ce rythme

Je n'ai jamais été aussi jeune qu'aujourd'hui

Tout est donné dans ce coup de sang

Tout est pris dans cette pulsation

Les moments s'accumulent, formant un tout

       Les moments s'accumulent, formant un tout

Mais ce qui paraît chaîne n'est que chaos de temps.

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Dès ma naissance, je SUIS le cercle

Le cercle qui m'encercle

J'en ferai le tour une fois de plus,

Caressant sa courbe, sa forme voluptueuse

Qui me fait jouir et qui me tue.

       Qui me fait jouir et qui me tue.

Oh ! laisse-moi me coucher sur cette hanche

Pour me nourrir de tous ces temps égaux

Si courts, si légers et si beaux

Même ceux qui font mal,

Surtout ceux qui font mal.

Je dis "tu" mais ce "tu" est si proche,

Si proche qu'il vit en moi,

Au creux de ce foetus que j'étais et que je serai.

Je cours tant, pourtant, JE reste sur place.

Jamais je n'ai bougé d'un iota,

Jamais je ne fus autre que ce jet.

Jamais, même mort,

Jamais, surtout mort.

Oui, car la mort n'est qu'un mot,

Un masque de clown terrible

Qu'on ne porte que pour se faire peur.

Arrache ce masque, et tu verras de tes yeux nus

Arrache-le et tu verras

L'horizon qui se courbe vers l'infini,

       L'horizon qui se courbe vers l'infini,

L'indéfini et le vivant !

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