2 octobre 2014
La pietà nourricière
laisse-toi aller...
défeuille-toi mon Adam ou mon Eve
et viens dans mon giron
dans le creux de mes bras
juste là
ouvre-moi le haut de la chasuble
juste le haut
découvre-moi le sein
le sein gauche pas le droit
celui qui recèle mon coeur
petit tambour révélateur d’élu(e)s
hume profond les fleurs musquées de ma poitrine
emplis-toi de leurs formes subtiles
et pose tes lèvres à ce pétale de rose dressé
ferme les yeux mon ami/e
bien ferme je te tiens
en vérité tu ne crains rien
et goûte à mon lait du bout de ta langue
nourris-toi de mon amour et riche et généreux
alors que mes doigts dansent légers
entre les fines volutes de ta soie
bois libre à ma jouvence
et crois
et crois en moi
ô mon étoile exilée !
ô mon cadavre bien aimé !
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