Désirs inassouvis
la chaleur de l’été ils s’étaient découverts
sur le lit d’innocence ils n’avaient pas treize ans
par les tuiles sussurait le chant gris des cigales
et des volets suintaient des airs gais de lavande
ses yeux mi-clos suivaient les reliefs du mirage
sa main flânait jusqu’au mont vénusien
intimidé sarment vivide à fleur de peau
sans la cueillir de la sentir il avait faim
le soleil témoin leurs lèvres s’étaient goûtées
contre un vieil olivier ils s’étaient appuyés
et la garrigue houleuse sous les coups du vent fou
des brins de romarin dansaient dans leurs cheveux
de son léger sourire elle tirait un sésame
ses méchants doigts de caresses fleuraient le chêne vert
témérité dans l’air sec d’un mince filet d’eau
et sans mentir de le tarir elle avait soif
Commentaire de l'auteur : Le fruit défendu ? Il n'en est que plus appétissant, surtout en pleine nature ! L.